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L’atoll de Fakarava, le paradis sur terre

  • Photo du rédacteur: Reef Sailing
    Reef Sailing
  • 27 août 2023
  • 5 min de lecture

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Frinkle nous emmène sur un spot de kite à 1h de navigation de la passe sud. Sur le trajet nous guettons les patates de corail car dans le lagon de l’atoll, aucune carte ne les répertorient. L’encre posée au fond de l’eau nous soufflons enfin. Arnaud et Frinkle partent kiter sur une petite lagune de sable pendant que Noémie et Amandine vont explorer la plage. Le décor est idyllique : le sable est légèrement rosé, l’eau translucide, les cocotiers par milliers. Sur le chemin en annexe nous pouvons voir que l’eau grouille de vie. Nous apercevons même des petits requins pointe noire et de multiples poissons colorés. Quel bonheur de marcher sur le sable chaud à l’abri du vent. La plage recèle de milliers de trésors. Les coquillages les plus rares sont ici en grand nombre : grains de café, œil de venus et autres petites merveilles naturelles. Au bout de la plage une famille cochon se balade tranquillement en farfouillant dans le sable et les noix de coco. Un porcelet coloré plus téméraire que les autres s’approche pour nous saluer.

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Tout est irréel. L’îlet est désert, nous ne croisons pas âme qui vive à part les habitants des quelques voiliers voisins. Sur la plage, une buvette, mais abandonnée récemment par ses propriétaires par manque de vivres. Le bateau de ravitaillement n’est pas passé depuis 3 semaines, ils n’ont plus rien à proposer. Nous fêtons le coucher du soleil à 4 sur la plage accompagnés de bières et de chips. Ce soir, comme tous les samedis soirs, tous les habitants des voiliers se rejoignent sur la plage pour faire un barbecue repas ensemble. Ça tombe bien, c’est l’anniversaire de Noémie. Au menu des Mérous fraîchement pêchés, cuits au feu de bois. Le prof de kitesurf nous apprend à faire des assiettes en feuilles de cocotier tressées. Les discussions et échanges de bons procédés vont bon train au sein de ce groupe de voyageurs du bout du monde dont certains vivent sur leur bateau depuis une dizaine d’années. Nous rentrons sur REEF épuisés mais émerveillés et profitons d’une bonne nuit de sommeil.



Les jours suivants sont sans vent ou très faible. Les garçons sont frustrés. Nous avons même un jour de mauvais temps avec de la pluie et une baisse de température qui nous fait porter des pulls. Cela ne nous empêche pas de profiter de la terre ferme et de cet endroit paradisiaque. Nous explorons les alentours en marchant dans les cocoteraies et allons jusqu’à la barrière de corail qui délimite la frontière entre le lagon et la haute mer du pacifique. Le soir nous profitons d’une petite séance cinéma avec l’iPad branché sur les haut-parleurs du bateau, après un bon repas chaud.

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Nous quittons le spot de kite pour retourner au niveau de la passe sud. Là-bas, il existe un des sites les plus réputés au monde pour la plongée sous marine et notamment pour ses « murs de requins ». Pour l’équipage ça sera simplement du snorkeling, mais dans cette eau translucide, le spectacle est grandiose quelle que soit la profondeur. Arrivés en annexe à Tetamanu village (ancienne capitale de Fakarava), nous sommes captivés par le nombre de requins pointe noir qui se déplace proche de la surface. De petit gabarit, ils semblent se moquer éperdument de notre présence et l’on voit même les locaux marcher proche d’eux dans 30cm d’eau. On nous indique comment profiter du site. L’idéal est de se laisser dériver depuis un point de départ situé en amont de la passe vers l’intérieur du lagon. À cette heure ci, la marée est montante donc le courant est entrant dans le lagon, c’est parfait. Équipés mais pas rassurés nous sautons dans l’eau bleu turquoise. A cet instant s’ouvre à nous un monde aquatique insoupçonné : une diversité incroyable de poissons colorés qui nagent dans le récif corallien de faible profondeur.

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Le corail en lui même est une explosion de couleurs. Impossible de nommer tous ces poissons tant il y en a. Bientôt nous voyons le premier requin nager vers nous, toujours en nous ignorant royalement. Nous sommes rapidement tous à l’aise dans l’eau et profitons de ce moment magique. Les garçons aperçoivent plus au centre de la passe un « mur » d’une dizaine de requins. Malgré une position statique dans l’eau, le courant entrant dans le lagon permet de ventiler leurs branchies et donc d’oxygéner leur sang. En temps normal les requins doivent nager en continu pour s’oxygéner, sous peine de mourir s’ils ne se déplacent plus. L’eau est tout de même fraîche, nous sommes contents de sortir nous sécher. Impossible de manger au restaurant de la pension sur pilotis, pas assez de stock de nourriture. Nous nous promenons dans le village qui semble irréel. Les rues sont en sable et les allées plantées d’arbustes en fleur colorés et parfumés : frangipaniers, tiarés, bougainvilliers. Les constructions sont faites localement : brique de corail et toit de feuilles de cocotier. Proche du restaurant, le cuisiner lance les restes de viande à l’eau ce qui excite les requins pointe noir qui s’attroupent. Incroyable mais vrai, un Napoleon de la taille d’un gros chien fait régner l’ordre au milieu des squales et c’est le premier à se servir. Au coucher de soleil nous avons quand même le droit à un petit punch (même 2 après négociation!). Au dessous de nos pieds, les pointes noires se baladent tranquillement juste sous la surface dans l’eau translucide.



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Le réveil est nuageux. Au lieu de rester sur place nous décidons de rebrousser chemin pour retrouver notre spot de kite préféré plus à l’est, au niveau des lagunes de sable rose. A peine arrivés les garçons courent sur la plage pour gérer les ailes et profiter des dernières lueurs du jour. Les deux journées qui suivent sont sportives : kite surf, foil tracté par l’annexe, ou Wing-foil, il y en a pour tous les goûts. Les menus commencent à se ressembler, nous manquons de variété en nourriture. Même les boites de conserves ont diminué.



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C’est le moment de bouger et de quitter ce lieu paradisiaque. Nous mettons le cap sur le nord de l’atoll et la capitale Rotoava. L’objectif est de refaire des courses, de jeter nos poubelles et de manger au restaurant et (enfin) de la viande ! Après une navigation agréable en longeant la côte à l’intérieur du lagon par 30 noeuds de vent, nous arrivons sur Rotoava avant midi. Pour saluer notre arrivée, une baleine se balade au milieu des bateaux au mouillage. Sur le quai, des requins dormeurs nagent dans l’eau turquoise. Nous nous asseyons à la table du premier restaurant, le Hirinaki lodge et profitons d’un bon repas. La ville est déserte, tout est fermé. Nous sommes samedi 13h. La troupe marche dans l’unique rue déserte pour attendre l’ouverture du magasin alimentaire à 15h. Sur notre passage, de multiples stands de vente de perles de Tahiti sont malheureusement fermés et il en est de même pour les boutiques de souvenirs. Nous finissons par trouver un hôtel de luxe où les fameuses perles sont en vente mais à des prix exorbitants. Impossible de visiter leur ferme perlière, il aurait fallu réserver la veille. L’heure est venue, direction le Tumoana market qui ressemble plus à une station service qu’autre chose. A l’intérieur quelques fruits et légumes se battent en duel parmi les rayons de chips et de gâteaux sucrés. Nous trouvons quand même de la viande surgelée et quelques accompagnements. Nous attendrons Tahiti pour faire des courses plus consistantes ! La journée se termine sur un deuxième restaurant à la même adresse, que nous recommandons chaudement. Demain c’est départ pour Ranguiroa, un autre atoll de l’archipel des Tuamotu.

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2 commentaires


Swm 250
Swm 250
28 août 2023

je sais enfin à quoi ressemble le paradis sur terre (ou sur mer...) (;-))

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bruno.arnould
28 août 2023

Encore superbe. Grosse révision de ma géographie. Je n'avais jamais imaginé ce qu'était et ce qu'il était possible de trouver sur un atoll. Merci pour cette belle découverte. Bon vent pur la suite.

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